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Racines de Kamaré : 7 Idées Reçues qui Méritent d’être Éclaircis !
Ecrit le 10 Septembre 2024 par Trésors d’Afrique
Comme vous l’avez sûrement remarqué, le khamaré a gagné en popularité ces derniers temps, notamment sur des plateformes comme TikTok et Instagram. Et comme c’est souvent le cas sur les réseaux sociaux, on trouve un mélange d’informations vraies, d’autres à nuancer, et certaines qui sont complètement fausses.
Et pour cause, les bienfaits du khamaré sont pour la plupart du temps, transmis de bouche à oreille. Et beaucoup répètent ces affirmations sans en vérifier la véracité.
C’est pourquoi, dans cet article, nous allons passer en revue 7 idées reçues sur les racines de khamaré afin de faire le tri entre ce qu’il se dit et ce qu’il en est vraiment. C’est parti…
Sommaire de l’article
Idée reçue n° 1 : Étant donné que les racines de kamaré sont naturelles, elles sont forcément bio…
S’il y a bien une idée reçue qui mérite d’être éclaircie, c’est celle-ci. Pour faire simple, cette croyance est erronée : une plante dite « 100% naturelle » n’est pas nécessairement cultivée selon des pratiques biologiques. Plusieurs distinctions sont donc à faire :
- Définition du bio : Pour qu’une culture soit certifiée bio, elle doit répondre à des critères spécifiques définis par des normes de certification biologique. Cela inclut l’utilisation de méthodes de culture qui évitent les produits chimiques de synthèse, les pesticides, les engrais artificiels, et la préservation de la biodiversité.
Ainsi, le « simplement naturelle » ne signifie pas qu’une plante (ou tout autre produit) répond à ces exigences, bien qu’elle puisse l’être par défaut ne nous méprenons pas. Mais de façon officiel, nous ne connaissons pas de culture de kamaré bio en Afrique de l’Ouest.Par contre, sachez qu’il existe des cultures de khamaré bio sur l’île de Madagascar. Cependant, la production est presque intégralement réservée à l’extraction de l’huile essentielle.
- Pratiques agricoles et/ou Contamination environnementale : Les racines de khamaré ne nécessitent généralement aucun entretien une fois plantées, car elles poussent naturellement sans besoin de produits chimiques ou d’engrais. Contrairement à certaines cultures intensives, le khamaré n’est donc pas directement concerné par l’utilisation d’engrais non organiques ou de pesticides. Cependant, il est parfois utilisé par les agriculteurs pour délimiter des parcelles ou protéger d’autres cultures des nuisibles.
Et donc si ces cultures voisines utilisent des pesticides ou des engrais non-conformes aux pratiques biologiques, les racines de khamaré peuvent être indirectement affectées par cette contamination.Même si le khamaré est une plante robuste et naturellement résistante, il reste vulnérable à l’environnement dans lequel il se développe. La proximité avec des champs traités chimiquement ou des sources de pollution peut compromettre sa qualité, malgré son caractère « naturel ».S’assurer que l’environnement global respecte les normes biologiques pour garantir une culture réellement bio reste donc de mise.
- Contamination environnementale : Même les plantes cultivées en milieu naturel ou à l’état sauvage, peuvent être exposées à des sources de contamination telles que la pollution de l’air, de l’eau ou du sol. Cela peut affecter la qualité et la sécurité des racines, indépendamment de leur caractère naturel.
- Absence de certification : La certification biologique est délivrée par des organismes tiers qui vérifient que les pratiques agricoles respectent les normes établies. Sans cette certification, il n’y a aucune garantie que les racines de khamaré soient exemptes de produits chimiques et respectent les critères biologiques.
- Pratiques de transformation et de stockage : Même si les racines de khamaré sont cultivées de manière biologique, leur qualité peut être compromise par les méthodes de transformation et de stockage utilisées par la suite. Une certification bio garantit que chaque étape, de la culture à la transformation, respecte les standards établis.
Idée reçue n° 2 : La qualité des racines de kamaré se valent quelle que soit leur origine…
Cette idée reçue est également incorrecte, car la qualité des racines de khamaré peut varier en fonction de leur origine. Plusieurs facteurs influencent la qualité des racines de khamaré, qui rejoignent d’ailleurs l’idée reçue précédente :
- Conditions de culture : La qualité des racines de khamaré est fortement influencée par les conditions de culture, telles que le type de sol, le climat, les pratiques agricoles et la disponibilité de l’eau. Des conditions optimales permettent de produire des racines de meilleure qualité, riches en composés actifs.
- Méthodes de récolte : Les techniques de récolte et la période de récolte peuvent également affecter la qualité des racines. Une récolte réalisée au bon moment, garantit une concentration maximale des composés bénéfiques.
- Techniques de séchage et de stockage : Après la récolte, les méthodes de séchage et de stockage sont cruciales pour préserver la qualité des racines de khamaré. Un séchage adéquat et un stockage à l’abri de l’humidité, de la lumière et des contaminants permettent de maintenir la teneur en principes actifs.
- Variétés de khamaré :Tout comme pour le khamaré, la qualité et les caractéristiques des racines de vétiver varient selon leur origine. Certains experts opérant dans l’univers de la parfumerie nous informent que le vétiver appartient à la famille olfactive boisée et vibrante. Et que son odeur est généralement fraîche avec des nuances de noisette et des notes fumées délicates. Ainsi, comme pour toutes les matières premières naturelles, les senteurs pourront variées.
- Vétiver Bourbon de l’île de la Réunion : Cette variété est reconnue pour son odeur terreuse et raffinée, avec une légère nuance rosée. Malheureusement, cette variété devient de plus en plus rare, ce qui rend son acquisition d’autant plus précieuse.
- Vétiver d’Inde : Développé par des parfumeurs comme Guerlain, il partage de nombreuses caractéristiques avec le vétiver Bourbon, offrant une fragrance riche et complexe.
- Vétiver de Haïti : Cette variété se distingue par un profil boisé, terreux et végétal, évoquant les sous-bois avec des notes fumées et chaudes, complétées par un aspect racine d’iris.
- Vétiver de Java : Reconnu pour son odeur aromatique très distincte, ce vétiver présente des caractéristiques plus terreuses et amères, avec des nuances fumées qui peuvent rappeler le bacon grillé.
- Absence de contaminants : Les racines de khamaré de haute qualité doivent être exemptes de contaminants, tels que les pesticides, les métaux lourds et les micro-organismes nocifs.
Idée reçue n° 3 : Les racines de kamaré se conservent plusieurs années sans problèmes
C’est un argument que l’on entend régulièrement, surtout sur les marchés lorsqu’il s’agit de réaliser une transaction. Et effectivement, les racines de vétiver se conservent généralement bien pendant plusieurs années à condition d’être correctement séchées et stockées de manière adéquate.
Cependant, pour s’assurer de leur qualité et de leurs propriétés, il est préférable de les utiliser dans un délai raisonnable. Car, même avec une longue durée avant consommation, il peut y avoir quelques changements avec le temps. Citons par exemple une qualité des huiles essentielles et efficacité des racines moindre.
Idée reçue n° 4 : Le khamaré ne devrait pas être consommer lorsqu’on fait de l’anémie…
De plus en plus de personnes accusent le khamaré d’aggraver leur anémie. Pourtant, sa consommation n’est pas nouvelle.
En Afrique, nos mères le consomment depuis des générations sans problème, alors que nous sommes plus souvent sujettes à l’anémie que d’autres populations. Malgré cela, le khamaré continue d’être largement disponible sur les marchés, ce qui soulève des questions sur ces récentes inquiétudes.
Comment donc expliquer cela, sachant que les racines de vétiver présentent peu de contre-indications ?
Tout d’abord, il est important de noter que les racines de khamaré contiennent des tanins, qui peuvent nuire à l’absorption du fer par l’organisme. Cependant, leur concentration peut varier en fonction de l’origine des racines, rendant difficile une généralisation précise.
Le véritable problème réside surtout dans la manière dont le produit est consommé. Le constat est que certaines jeunes femmes surestiment leur consommation de khamaré, que ce soit en utilisant un dosage excessif (comme 3 ou 4 racines au lieu d’une ou deux), en buvant de grandes quantités d’infusion en pensant que les effets apparaîtront plus rapidement, ou encore en prolongeant la cure bien au-delà du raisonnable.
Et sur les réseaux sociaux, où le khamaré a gagné en popularité depuis la rentrée 2023, la méconnaissance autour de cette plante médicinal a conduit à des excès. Et un manque de modération, peut effectivement provoquer des effets indésirables, notamment pour les personnes souffrant d’anémie. Tout en sachant que l’anémie à plusieurs degrés.
Rappelons également que chaque individu réagit différemment. Même si le khamaré est généralement bien toléré, il est conseillé de commencer progressivement lorsqu’on introduit un nouveau complément dans sa routine de bien-être, et d’ajuster les quantités en fonction de ses propres besoins.
En conclusion, oui, le khamaré peut être consommé en cas d’anémie, mais avec modération et en tenant compte des dosages adaptés à chaque situation. Par exemple, une seule tige pas trop épaisse est généralement utilisée pour 1,5 L d’eau. Et ses bienfaits sont visibles.
Limitez-vous aussi à l’infusion froide si vous êtes anémiée, car dans sa version chaude, le breuvage sera plus concentré. Et si, finalement, vous ne parvenez pas à le tolérer, n’hésitez pas à le délaisser tout simplement.
Idée reçue n° 5 : Plus les branches de khamare sont longues, meilleure est leur qualité…
C’est ce qu’on pourrait naturellement penser à première vue, mais cette idée n’est pas nécessairement vraie. En fait, la qualité des branches de khamare (ou de toute autre plante) dépend de plusieurs facteurs autres que leur longueur, comme par exemple :
- Composition chimique : La qualité d’une plante médicinale est souvent déterminée par sa composition chimique, notamment la concentration et la qualité des principes actifs qu’elle contient. Pour le vétiver, par exemple, c’est la teneur en huiles essentielles qui est considérée.
- Conditions de croissance : Les conditions dans lesquelles la plante a été cultivée (sol, climat, pratiques agricoles) jouent un rôle majeur dans la qualité des racines. Une plante bien nourrie et bien entretenue produira des parties de meilleure qualité, indépendamment de leur taille. Comme nous l’avons mentionné précédemment concernant le cas du khamaré, celui-ci se développe très bien tout seul sans intervention humaine une fois plantée. C’est pourquoi nous regarderons ici l’état de la terre, mais aussi la qualité de l’eau en dehors de l’eau de pluie.
- Moment de la récolte : Le stade de développement de la plante au moment de la récolte peut également affecter la qualité. Une plante récoltée au bon moment aura généralement une meilleure composition chimique.
- Techniques de séchage et de stockage : Pour les plantes médicinales, la manière dont elles sont séchées et stockées après la récolte est aussi important pour préserver leurs propriétés. Des méthodes inappropriées peuvent réduire la qualité, même si les racines sont de grandes tailles.
- Santé de la plante : La vigueur et la santé générale de la plante affectent aussi la qualité de ses parties. Une plante en bonne santé aura naturellement des racines de meilleure qualité.
À la lumière de ces éléments, il apparaît clairement que cette affirmation mérite d’être nuancée et approfondie.
Idée reçue n° 6 : Boire du kamare permet de maigrir
On entend souvent que le khamaré aide à maigrir, mais ce n’est pas tout à fait exact. En fait, le khamaré a surtout des propriétés diurétiques, ce qui signifie qu’il aide à éliminer l’excès d’eau dans le corps et qui n’est pas lié à une réduction de la graisse corporelle.
Autrement dit, la baisse sur la balance est temporaire et ne reflète pas une vraie perte de poids durable. Et une perte de poids durable, c’est plutôt une combinaison d’une alimentation saine et d’une activité physique régulière.
Cela dit, le khamaré reste une bonne plante à intégrer dans votre routine bien-être, mais il ne faut pas le considérer comme un remède miracle pour maigrir.
Idée reçue n° 7 : Je n’ai pas vu les effets du khamaré sur mon corps, c’est que cela ne fonctionne pas
Cette dernière idée reçue est aussi courante, cependant, elle néglige plusieurs facteurs clé lorsqu’on évalue l’efficacité des plantes médicinales, comme le khamaré.
D’abord, il faut comprendre que les effets qu’offrent les plantes thérapeutiques peuvent varier d’une personne à l’autre en fonction de nombreux facteurs, notamment la constitution génétique, l’état de santé général, le métabolisme, mais aussi la sensibilité individuelle aux composés actifs contenues dans la partie de la plante.
Ensuite, l’efficacité du khamaré dépend aussi du dosage et de la forme sous laquelle il est consommé (décoction, macération, en poudre, etc.). Une dose insuffisante ou une méthode d’administration inappropriée peut réduire les effets observables.
De plus, les plantes médicinales peuvent parfois nécessiter une utilisation prolongée avant que leurs effets ne deviennent apparents. Il est donc possible que les effets bénéfiques prennent du temps à se manifester, et une utilisation trop brève pourrait ne pas être suffisante. La qualité du produit utilisé joue également un rôle : si le khamaré est de mauvaise qualité ou mal conservé, ses effets peuvent être diminués ou absents.
Par ailleurs, la consommation simultanée d’autres médicaments, suppléments ou aliments peut éventuellement interagir avec le khamaré et influencer ses effets, certaines interactions pouvant même réduire ou annuler les effets attendus, bien que nous n’en n’avons pas la pleine certitude.
Il est donc important de considérer les attentes personnelles et la perception des effets. Car celles-ci peuvent fortement influencer la perception des résultats.
L’équipe Trésors d’Afrique.
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